Librairie Auguste Blaizot

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[VAN MAELE (Martin)] F. BOUCQUILLON. Martin Van Maele, illustrateur et graveur: Pourquoi le surnom « A. Van Troizem » ?

Martin Van Maele

Illustrateur et graveur

 

Pourquoi le surnom « A. Van Troizem » ?

 

Etude par F. Boucquillon

 

 

 

Martin n’est pas le prénom de l’artiste mais celui du nom de famille de son beau-père Louis Alfred MARTIN.

 

A sa naissance Van Maele est inscrit avec comme prénom Maurice.

 

Son nom complet est : VAN MAELE MARTIN Maurice.

 

VAN MAELE : nom de jeune fille de sa mère

MARTIN : nom de famille de son beau-père

Maurice : prénom à la naissance

 

Le pseudonyme occasionnellement employé « A. VAN TROIZEM » renvoie :

  •        au prénom de son beau-père Alfred et
  •        au 3 (trois) « M »
    • du nom de famille de sa mère VAN MAELE,

    •  du nom de famille de son beau-père MARTIN et

    •  de son propre prénom Maurice.

Cet amusant pseudonyme « A. Van Troizem » repose donc sur l’interprétation phonétique de la présence des trois « M ».

 

 

EXPLICATION:

 

Virginie Van Maele, 21 ans, avait un emploi auprès d'une famille brugeoise importante quand elle s'est trouvée enceinte.

 

La paternité de l'enfant de Virginie est toujours restée un mystère.

 

Vivre comme fille mère non mariée était un scandale au 19e siècle.

 

C'est pourquoi Virginie Van Maele quitte Bruges pour aller vivre à Boulogne-sur-Seine dans la banlieue de Paris. C'est là qu'est né son fils le 12 octobre 1863.

Il y est inscrit sous le nom Maurice Van Maele.

Sa mère n’était toujours pas mariée lors de la naissance de Maurice.

Elle fait la connaissance de L.A. Martin peu après.

 

Le jeune Maurice Van Maele - Martin grandit à Boulogne-sur-Seine.

 

La famille déménageât à Genève, où le père Louis Alfred Martin devint professeur de gravure à l'Académie de cette ville.

 

A Genève, M. Van Maele - Martin rencontre sa future femme, Marie Genêt, d’origine d'Ain. Après leur mariage ils vont vivre à Paris. Nous ne savons pas s'ils ont eu des enfants.

 

Pour s'assurer quelques revenus, M. Van Maele - Martin déménage à Bruxelles vers la fin du 19e siècle.

Ayant appris par son père l'art de la gravure, il découvre les œuvres de Félicien Rops et James Ensor et prend comme nom d’artiste Martin Van Maele.

 

Par le biais de librairies bruxelloises spécialisées en littérature obscure, il découvre également l'œuvre d'Aubrey Beardsly, Rowlandson, Chauvet, Devéria, Eisen, Vertes. Tous des artistes qui se sont fait un nom auprès d'un public limité de par leurs lithographies et dessins osés.

 

Martin Van Maele entre en contact à Bruxelles avec l'éditeur français Carrington, qui menait à Paris une maison d'édition importante et qui ne censurait rien en cette époque qui débordait de puritanisme.

 

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26/11/2016
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